Dans le cadre de ses missions actuelles, l’Institut de la Société Civile pour la Santé en Afrique de l’Ouest et du Centre (CSIH-WCA) s’engage résolument à renforcer les compétences en plaidoyer des organisations dirigées vers et basées dans la communauté. Pour cela, son secrétariat a mis sur pied des formations 100% africaines.
Le constat est clair : la plupart des leaders communautaires ont démontré qu’ils sont des activistes engagés, prêts à défendre diverses causes. Néanmoins, le suivi des campagnes de plaidoyer pour évaluer leur impact et leurs résultats demeurent les points faibles des interventions. En effet, alors que les campagnes de plaidoyer sont souvent menées avec vigueur, leur suivi et l’évaluation des impacts restent des aspects critiques et parfois négligés. Aussi, l’Institut de la société civile pour la santé en Afrique de l’Ouest et du Centre, dans son rôle de coordination et de mise en synergie, a souhaité outiller les acteurs de la société civile à faire le suivi et à évaluer l’impact des actions de plaidoyer.
C’est ainsi qu’un module de formation, intégrant des stratégies culturellement sensibles, pour représenter efficacement les diverses populations vulnérables de la région a été développé. Ce module, adapté aux contextes nationaux et aux spécificités de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a enrichi les compétences de dix acteurs de la société civile qui ont participé.
L’objectif final étant d’outiller les acteurs de la société civile en compétences de plaidoyer avec une attention particulière portée sur le suivi et l’évaluation des actions menées, afin de mesurer l’impact réel sur les changements souhaités dans la région, cette formation a mis l’accent sur l’élaboration de stratégies de plaidoyer complètes (définition des cibles et objectifs, actions/campagne, suivi, évaluation, redéfinition des objectifs.), le renforcer des compétences des acteurs pour une meilleure capacité à saisir les opportunités de plaidoyer, le développement d’outils de plaidoyer culturellement adaptés à l’AOC et adaptables aux contextes nationaux. Un dispositif d’évaluation post-formation a également été élaboré pour accompagner l’évolution des participants et des échanges sont prévus après 3 mois, 9 mois et 12 mois. Des modèles d’outils pour mesurer l’impact des changements souhaités ont été développés et partagés.
Les retombées sont visibles non seulement à travers la capacitation des participants, mais également à travers l’évolution de leurs connaissances, témoignant d’une progression significative dans différents domaines liés au plaidoyer. En effet, l’analyse comparativement des réponses apportées au Pré-test et de celles apportées au Post-test démontre, une progression de l’ordre de 26%.
Les connaissances nouvellement acquises permettront, dans le futur, d’accroître l’influence et la portée des actions de plaidoyer, favorisant ainsi un changement significatif dans les politiques et les programmes de santé au sein de la région.
Cette formation marque un tournant dans la capacité des acteurs de la société civile à saisir et à influencer les politiques et programmes tenant compte des droits humains et visant à améliorer la santé des populations vulnérables dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.