VIH : Quelles solutions pour les populations vulnérables ?

date Publié le 01/06/2022

La non prise en charge des populations vulnérables dans les programmes du VIH/Sida est une réalité en Afrique de l’Ouest et du Centre. Beaucoup n’ont pas accès au traitement anti rétroviral. Et cela est dû à plusieurs facteurs : faible ou quasi inexistence de politiques publiques à l’endroit de cette couche de la population, stigmatisation, non disponibilité des soins de santé dans certaines zones en conflit, entre autres. Autant de maux qui poussent aujourd’hui l’Institut de la société civile pour la santé en Afrique de l’Ouest et du Centre à élever la voix pour se faire entendre des décideurs et bailleurs. Réunis à Praia, ces acteurs pensent qu’il y’a lieu de rectifier le tir. C’est une question de santé publique et de respect des droits humains.

Tout d’abord, pour ces acteurs de la société civile, il faut une meilleure compréhension de ces problématiques afin d’adapter la réponse. Cela passe par le traitement des facteurs politiques, juridiques, sécuritaires, socioculturels dans la région, l’amélioration de la collecte, l’analyse et l’utilisation des données pour des programmes plus efficaces et disposer de modèles de programmes qui répondent aux besoins des populations les plus exposées dans différents contextes. Ce qui vient conforter les pistes de solutions et les recommandations formulées par les experts techniques au sortir de la réunion qui s’est tenue à Praia en mars 2022. Le responsable du plaidoyer à Coalition Plus préconise l’élimination des concepts qui gênent et l’adoption des terminologies appropriées. Selon lui, la région doit apprendre des leçons du passé et davantage vulgariser les avancées scientifiques qui doivent faire l’objet de consensus. À cet effet, l’implication des acteurs au niveau communautaire et la définition des modalités pratiques de coopération avec les médias sont importantes afin de déconstruire les discours qui exposent les populations vulnérables. 

Le directeur de programme du centre pour la santé publique et les droits de l’Homme de l’Université Johns Hopkins prône un renforcement des conditions de sécurité des communautés lors de la collecte des données. La disponibilité de ces dernières permettra d’affiner les solutions pour les populations vulnérables. Les jeunes ne seront pas laissés en rade. Les partenaires techniques et financiers sont interpelés pour faciliter leur prise en charge. Toutefois ces acteurs de la société civile n’ont pas manqué de souligner la responsabilité des différents États pour l’atteinte des objectifs fixés. Ils vont se pencher ce mercredi 1er juin 2022 sur les solutions les plus adaptées pour une meilleure prise en charge des populations vulnérables dans les programmes de lutte contre le VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre. Il s’agit de construire des écosystèmes pour la santé qui fonctionnent pour tous, de développer de nouveaux partenariats entre les secteurs gouvernementaux et communautaires pour les populations vulnérables et les oubliés de la réponse au VIH. 

Partager