De Dakar à Praia : un appel à l’action

Après le sommet de Dakar, la réunion régionale sur le VIH/Sida en Afrique de l’Ouest et du Centre tenue à Praia appelle à l’action. Une action concertée et harmonisée des acteurs de la société civile afin d’apporter la réponse au VIH pour une meilleure prise en charge des populations vulnérables. Le Directeur exécutif de l’Institut de la société civile pense qu’aucun secteur ne doit être laissé en rade. M. Daouda Diouf déclare que cette réunion ne sera pas une réunion de plus : « elle sera une réunion d’où nous sortirons avec des propositions concrètes ». L’Onusida promet de continuer à travailler avec l’Institut pour traduire en actions concrètes les recommandations issues de cette réunion. Le Cap-Vert de son côté s’engage à continuer d’œuvrer pour l’atteinte des objectifs fixés dans l’Agenda 2030.

Bon nombre de recommandations concrètes ont été formulées au sortir de cette réunion régionale dite Praia 2. Il s’agit de capitaliser l’expérience vécue par les PVVIH et de l’utiliser pour adapter à la réponse, de poursuivre la sensibilisation auprès des populations sans oublier les chefs coutumiers, d’associer les populations vulnérables à la table des discussions, d’accorder une attention particulière aux enfants, adolescents et jeunes vivant avec le VIH, aux handicapés, de veiller à la rémunération équitable des acteurs communautaires. La liste est loin d’être exhaustive. Mme Stéphanie Seydoux, Ambassadrice pour la Santé mondiale de France, a annoncé le lancement d’un nouveau mécanisme destiné aux organisations communautaires de base, pour aider à mieux les structurer et leur permettre d’accéder aux sources classiques de financement. L’ensemble des recommandations seront consignées dans un document qui fera l’objet de partage avec les décideurs, bailleurs et acteurs de la société civile.

Pour son prochain chantier, l’Institut compte mettre l’accent sur la question des enfants, des adolescents et des jeunes en lien avec le VIH. Cette couche de la population qui fait partie des oubliés de la réponse pour qui la prise en charge et le continuum de services sont souvent inadaptés.