AOC : Les services différenciés pour les groupes vulnérables

date Publié le 15/07/2022

Une consultation sur les services différenciés au profit des populations vulnérables a été menée par le groupe thématique Expertises et Services Communautaires en santé de l’Institut de la société civile pour la santé en Afrique de l’Ouest et du centre. Elle entre dans le cadre de la capitalisation des approches novatrices de la lutte contre le VIH/Sida. Une rencontre virtuelle de validation du rapport produit a été initiée par ARCAD Santé plus. Des acteurs communautaires de la RDC, du Mali, du Niger, du Burkina Faso, de la Cote d’ivoire, du Cameroun, du Togo et du Sénégal ont pris part à ces échanges.

ARCAD Santé plus est le chef de fil de ce groupe thématique qui regroupe plusieurs organisations en son sein qui ont entre 4 et plus de 20 ans d’existence. Il ressort dans la documentation un nombre important de services différenciés qui englobent les activités de préventions, de prise en charge et de plaidoyer. Les bonnes pratiques et innovations ont été soulignées. Et enfin des recommandations ont été formulées. 

Dans le cadre de la mise en œuvre des services différenciés, les OSC rencontrent des difficultés que sont entre autres : la rareté des fonds, la forte dépendance au financement extérieur, le problème d’accès aux zones de conflits et les violences faites par les forces de l’ordre. Les services différenciés peuvent être définis comme « une approche centrée sur le client qui simplifie et adapte les services VIH pour mieux répondre aux besoins des personnes vivant avec le VIH ou celles exposées au virus ».  Ils représentent des opportunités pour l’amélioration de l’accès aux soins et aux traitements pour les personnes vivant avec le VIH. C’est avec la pandémie de Covid-19 que s’est répandue la dispensation communautaire multi-mois des ARV pour les patients stables. 

Les SD permettent d’attirer dans le continuum de la prise en charge, dans un cadre de sureté et de confiance, des groupes difficiles d’accès autrement et classifiés comme « clandestins » au sein de la société mais ils permettent également de réduire la  charge de travail pour le système de santé dans sa globalité. Beaucoup s’accordent sur le fait que les SD participent de façon considérable à l’atteinte des objectifs 90-90-90. Ils contribuent à faciliter l’accès au droit à la santé tout en évitant les défis additionnels liés à un cadre légal répressif.

Ce document sera largement diffusé auprès des acteurs communautaires, de la société civile, des institutions étatiques et organismes internationaux engagés dans la riposte du VIH/Sida auprès des groupes vulnérables en Afrique de l’Ouest et du Centre. Ce référentiel de capitalisation des expériences des organisations membres du groupe thématique « Expertises et services communautaires en santé », a pour objectif d’une part, d’accroitre le socle de connaissances sur les compétences et expertises existantes au sein des organisations de la société civile de la région, et d’autre part à documenter les services différenciés offerts aux populations vulnérables. Plus globalement, l’étude vise à valoriser les efforts individuels des associations du groupe thématique dans la lutte contre le VIH/Sida afin de promouvoir le partage d’expériences et de bonnes pratiques entre les organisations en Afrique de l’Ouest et du Centre. 

Aussi, d’importantes recommandations ont été formulées . Parmi celles-ci : l’intensification de la communication entre les organisations, la création de coalitions pour le plaidoyer dans la mobilisation des ressources, le renforcement des capacités techniques des OSC, la sensibilisation accrue des décideurs et des forces de l’ordre, l’implication des OSC non sanitaire dans la mise en œuvre des services différenciés.

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